Les Mondes de Pierre Bottero
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Les Mondes de Pierre Bottero

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 New York, ma nouvelle

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lecorgne
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lecorgne


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Date d'inscription : 18/10/2010
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Localisation : Rennes, en France

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MessageSujet: New York, ma nouvelle   New York, ma nouvelle I_icon_minitimeJeu 28 Juil - 13:07

New York.
Immeuble au cœur de Manhattan.
17ème étage.
Mila est là. Ombre mouvante au balcon. Face au Nord. Cheveux de jais au vent. Aux vents. De violentes bourrasques balayent la façade. Mila s’offre au vent, joue avec lui après l’avoir apprivoisé d’une simple caresse. Respiration lente et contrôlée. Vide intérieur.
De l’appart s’infiltrent quelques percussions africaines. La voix de Bob Marley se fait entendre :
« No woman no cry »…………..
***************

-Euh si. Moi !
Oubliée du monde. Inexistante aux yeux de tous. Surtout à ses yeux. Je l’aime.
Mila se confie au vent.
Lui dépose ses chagrins.
Ses mots. Si beaux, si majestueux.
Ses larmes.
***************

8 étages plus bas. Dans son lit. Steve lit.
Referme son livre… Intitulé…euh…Le pacte des Marchombres-L’ Intégral.
10 ans ce livre. Rien ne change. Ni les mots, Ni la Vie.
Il repense à cette phrase :
« Tout parle à qui sait lire, voir et écouter. »
Mais une autre pensée se glisse parmi les autres.
Non, pas une pensée. Le vent. Il souffle à son cœur des mots.


"Etrangère
Dans ton cœur
Dans tes mœurs
Dans tes pleurs
N'ais pas peur
Je ne compte pas pour toi
Toi si, énormément
Je donnerai ma vie pour toi
Tu ne le sais pas
Tu ne me vois pas
Tant mieux
Les fantômes sont aussi libres que l'air
Mais leur pensée n'est pas claire
Mitigée, disons embrumée
La mienne est claire
La tienne aussi

Je le serais toujours
L' inconnue
Tu le seras toujours
Mon amour
Au pourtour
Au plus profond
De ma mémoire"

Mila.




Ce nom le fait frémir.
Il sort de son studio.
Claque la porte.
Grimpe les escaliers...

Hésitation.
Ouvrir la porte.
Peur de l'ouvrir.
Envie de le faire.
Gestes diamétralement opposés.
Et pourtant si proches.
Qui se traduisent par une même expression:
Main bloquée sur la porte.
Mais l’envie surpasse la peur !!!!!!
Steve ouvre cette porte !!
Personne. Rien. Juste un mot sur la table.
Des mots; Limpides et clairs.
« Quel est l'être qui marche sur quatre pattes au matin, sur deux à midi et sur trois le soir ? »

Le souvenir revient.
Il y a 6 mois. Musée de l'Histoire Humaine.
Je l'a revois encore, sur ce banc.
Rayonnante. J'ai accouru vers elle.
On s'est parlé.
Voilà, c'est comme ça que l'on s'est rencontré.

Elle est là-bas.
J'y vais.
Tout de suite.

Les dernières rues furent les plus difficiles à parcourir.
Elles me parurent boulevards au vu de l’excitation dans laquelle je me trouvais. Dans laquelle j’étais plongé. Je n’avais qu’une pensée en tête : Courir.
Lorsque je fus arrivé à Central Park West. Je vis défiler devant mes yeux les numéros des maisons, des magasins… 21, 37, 49, 61,79 ! Central Park West 79th Street: American Museum of Natural History. Je suis arrivé à destination.



Je demande confirmation à l’accueil de son passage. Oui, elle est entrée, ce matin, vers 8 heures. Et elle n’est pas ressortie. Je paye précipitamment et me dirige dare-dare vers la salle de l’Histoire Humaine. Je parie que Mila est à droite de la porte. Voilà, je suis à la porte. Je la contourne…
Elle est là.
Me regardant.
Souriante
Mais la mort dans l’âme.
Souriante
Mais le regard triste des mauvais jours.
Comme toujours
Depuis que je l’ai quittée.
Souriante
Et heureuse.
Je m’assois à côté d’elle, enlève une mèche rebelle qui barre son visage. Je plonge dans son regard. Je ne peux retenir les larmes qui montent. Elles coulent sur mon visage comme le sang de mon cœur depuis que l’amour l’a transpercé.
-Je croyais t’avoir perdu.
-Moi, aussi.
Je ferme les yeux. Essaye de quitter ce rêve qui n’est pas. Je n’y parviens pas. Un souffle sur mes lèvres fait rater un battement à l’horloge folle dans ma poitrine.
Un silence parfait.
Une caresse sur ma joue.
J’ouvre les yeux.
Une larme humecte ma bouche juste avant que celle de Mila ne s'y pose, douce, chaude. Aimante.
Je referme mes bras sur elle.
Mon cœur est un oiseau.
Nous nous envolons.

La bulle dans laquelle nous étions réfugiés se brise brutalement. Une voix métallique interrompt notre transe. Nos deux corps se détachent. Nos âmes, elles, sont liées à tout jamais. Inséparables.

« Je répète, le musée s’apprête à fermer. Veuillez vous diriger vers la sortie. »

Nous nous levons tranquillement. Soudés comme jamais. A la place de l’étain, l’amour. Infiniment fort. Rien ne peut plus nous séparer. Seul le temps.
Parce que l’amour tue le temps.
Parce que le temps tue l’amour.
***************


Six mois se sont écoulés. Pas l’ombre d’une blessure à l’horizon. Reste le bonheur. Infini. Diner aux chandelles ce soir. Elle arrive bientôt. Dans cinq minutes. Le temps de préparer la table et de me changer. Je fais cela rapidement et fonce dans ma chambre. La sonnette retentit. Je me précipite à la porte et l’ouvre.
-Bonsoir mon cœur.
-Bonsoir ma chérie, comment vas-tu ?
-Bien ! Toi, je ne te pose pas la question. Ca se voit comment tu vas, tu l’affiche !

Vers la fin du repas, nous étions en train de parler quand je sens le ton de sa voix changer, elle devient tout d’un coup plus sérieuse :
-J’ai quelque chose d’important à te dire !
-Oui, je t’écoute.
Je…Je vais partir faire mes études au Canada. Je sais que nous allons être séparés quelques mois, ça me fait déjà mal au cœur. Tu dois finir ton année ici ! Je sais que… je t’aime.

***************

Je suis là. Sur le quai. Rien ni personne ne se fait entendre.
Juste le glissement calme et feutré du train qui, de l’autre voie, s’éloigne de moi.
Juste une main qui cogne à la vitre de ce même train, imperceptiblement mais d’une manière lente et régulière.
Juste les battements saccadés et incontrôlés de mon cœur, qui résonne encore et encore en mon crâne.
Comme le gong sonnant la fin d’une ère et le commencement d’une nouvelle. Inéluctablement.
Juste mes larmes qui coulent sur l’asphalte.
Formant la flaque de mon bonheur perdu.


Journal de Steve.

La digue est devenue mon nouveau repaire. Sa tranquillité me fait penser au sourire calme sur tes lèvres.
Tu me manques.
Je veux me tuer.
Me noyer.
Au plus profond de ton regard.
Là où les aurores boréales
Ne son que des éclairs de génie
De ton humble personne.
Je veux te serrer dans mes bras.
Je veux que tu me serres dans tes bras
Comme tu n'as jamais serré personne.
Je veux te susurrer " je t'aime "
Des milliers et des milliers de fois.
Variations sur le même t'aime.
Clin d'œil à mon cours
A toi, Princesse.
A la distance, surtout.
Celle qui m'empêche de réaliser mes désirs ci-dessus.

Amour impossible
Douleur Infinie
Distance.

************

Tandis que le train file vers le nord, le Nord, comme un taureau attiré par le rouge soleil à l’horizon ; Mila voit devant ses yeux défiler le paysage magnifique.

La distance qui nous sépare a beau être plus grande de seconde en seconde, mon environnement changer, mes repères s’effacer, moi, je ne changerai jamais Steve.
Je suis moi.
Et ce « moi » t’aime.
Autant que moi.
Tout bascule.
Une nouvelle aventure commence. Mais une aventure sans toi.
Une aventure où, comme par magie, je pense te retrouver au bout.
Antoine de Saint-Exupéry a dit : "Aimer, ce n'est pas se regarder l'un l'autre, c'est regarder ensemble dans la même direction."
Voilà. Au bout de cette aventure, nous serons ensemble, face au soleil levant qui annoncera le début de notre règne éternel.
"Nos deux cœur seront deux vastes flambeaux,
Qui réfléchiront leurs doubles lumières
Dans nos deux esprits, ces miroirs jumeaux."
Tu me manques Steve.
Mon monde sans toi est vide.
Je viens de me rendre compte que mon amour pour toi n’a pas de limites.
"Un seul être vous manque, et tout est dépeuplé." A dit Alphonse de Lamartine.
C’est tellement vrai…
***************

Soir du solstice d’été.
Nuit.
Deux silhouettes perdues au milieu d’un pont, quelque part sur le grand canyon.
La lune fait refléter la joie sur leurs visages heureux.
Les mains tendues vers l’horizon.
Le regard tendu vers un même point.
Leur destin.
L’amour, ce n’est pas se regarder l’un l’autre, c’est regarder ensemble ans la même direction

***************

Ils sont parfaits dans ce rôle là.
Comme beaucoup d’autres…
Et toi, où regardes-tu ?






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