Somewhere...

Admin Messages : 29 Date d'inscription : 13/06/2011 Localisation : Somewhere...

Tant de Nuits, esseulée,
Murmurant au silence
Une tristesse trop sombre
Trop sombre pour que la nuit même puisse l'absorber

Tant de Nuits, l'âme tournée
Vers la Lune, tremblante,
Tête vide et cœur brisé
Retraçant mentalement ton passage encore visible dans le ciel.

Parce que tes traces se confondent en poussière
D'étoile, l'océan nuageux porte encore
L'empreinte de ta main,
Le dessin de ta bouche.

Parce que ton sourire se perd
En le cristal de l'Ange
Parce que tes bras enserrent une fleur
Invisible à laquelle je voudrais m'identifier

Parce que mes "parce que" se suspendent en une fin
Que mon stylo ne trace pas,
Parce que le mot n'est pas assez puissant,
Parce que j'ai peur que la formule n'opère.

Parce que tes pensées sont des fenêtres
Vers un autre monde,
Parce que tes phrases sont des caresses,
Tes yeux le reflet d'une Liberté prisonnière,
Femme lointaine toujours présente
Que je ne peux te faire oublier.

L'oiseau est en cage.
Les parois de ton cœur m'oppressent ;
Tu n'as pas conscience en pensant au Soleil
Que la Terre t'es ouverte.

Et toujours Son visage t'apparaît,
À travers le sang de tes veines horizontales,
L'éclat de la seringue t'aveugle
Tu crois y avoir discerné l'ombre de Son sourire...

La cage est vide.
Je cours, je cours, je cours,
M'efforçant en vain de recueillir
Quelques plumes chamarrées

Les larmes des nuages ne m'atteignent pas.
Je cours.
Je cours.
Je cours.

L'oiseau a pris son envol.

Sur le lit blanc,
L'Ultime éclat de ton Rire
Résonne encore à travers l'appareil

La Liberté a triomphé
Je ne suis que la perdante
D'un jeu dont les règles m'échappent

Et sur tes lèvres, un baiser ensanglanté