un petit coeur fatigué d'avoir été mal recollé si souvent

Une fine pluie bat la fenetre de ses goutellettes cristalinnes. le ciel marbré de gris reflète bien mon humeur morose, voir dépressive. je serre la main autour du collier en forme de petite poupée, reçu à Noel. Dans ma tête, il représente mon voeux le plus cher: trouver un jour celui qui ne tentera pas par tous les moyens de me blesser, de me réduire le coeur en poussière, de jouer avec mes sentiments comme avec un punchig-bag. Il y en a eu tant, tant de ce genre là, qui ne cherchaient qu'à bien me réduire en cendre qui pourrait s'étirer dans le vent et partir loin d'eux. des larmes amères se répandent sur mon visage. jamais une telle personne ne me sera destinée, je ne suis qu'une pauvre poupée fatiguée de se faire déchiré par un enfant capricieux après l'autre, avant d'être recoususe en vitesse, avant de retourner dans ce ballet mortel de mensonges et de larmes pour mieux revenir à l'infirmerie des petits coeurs en miettes. J'ai vu des gens heureux, aussi. tout autour de moi. je crains depuis longtemps qu'un tel bonheur ne me soit pas destiné, que je doive rester un pauvre petite poupée abimée par les jeux des garçons jusqu'à mon dernier souffle. et pourtant, j'espère toujours. quelle folle je suis! jamais mon souhait ne pourra se réaliser. je reste assise là, comme une sotte, à espérer trouver le courage de lui avouer mes sentiments ce samedi, quand je le reverrai. mais de ce courage là, je n'en ai plus beaucoup: il est partit en miettes avec mon coeur.

j'ai la sensation que la pluie ne finira jamais de tomber et que le ciel sera aussi gris que less cendres de mon coeur, à jamais.